8ème Débat OCIRP Autonomie

« Perte d’autonomie : quelles politiques, quels financements ? »
Résumé

Le 8e Débat Autonomie, organisé par l'OCIRP et ses partenaires le 21 janvier 2016,  a rassemblé près de 650 personnes, sur le thème « Perte d’autonomie : quelles politiques, quels financements ? ».

Le 8ème Débat Autonomie du 21 janvier 2016

Près de 650 personnes – un record d’affluence – ont assisté au 8ème Débat OCIRP Autonomie le 21 janvier 2016 au studio 104 de la Maison de la Radio, sur le thème : « Perte d’autonomie : quelles politiques, quels financements ? ».

Organisé par l’OCIRP avec AG2R LA MONDIALE, HUMANIS, KLESIA, MALAKOFF MEDERIC, MUTEX et PRO BTP, en partenariat avec France Info, Le Monde et LCP Assemblée nationale, l’événement a été marqué par les interventions de Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat en charge de l’autonomie, Patrick Gohet, adjoint au Défenseur des droits, Laurent Guimier, Directeur de France Info, Jean-Louis Peyrude, président de l’OCIRP et Philippe Pihet, vice-président de l’OCIRP.

Le Baromètre Autonomie de l’OCIRP a révélé l’opinion des Français sur la perte d’autonomie et son financement. Il a été commenté par les membres et partenaires de l’OCIRP, l’économiste Philippe Crevel, le philosophe et écrivain Luc Ferry et le sociologue Serge Guérin.

 

Reportage vidéo

Reportage 8e Débat Autonomie OCIRP France Info - Le Monde - LCP

Panneau d’introduction présentant le logo de l’OCIRP et des membres organismes de prévoyance et partenaires du Débat OCIRP Autonomie 2016 :AG2R LA MONDIALE, HUMANIS, KLESIA, MALAKOFF MEDERIC, MUTEX et PRO BTP ainsi que les partenaires médias France INFO, LE MONDE et LCP

 

Plan sur le panneau 8E Débat OCIRP Autonomie à la Maison de la Radio dans le studio 104 le 21 janvier 2016

 

Voix off

 

Toujours aussi fédérateur, le débat OCIRP Autonomie présenté dans le cadre prestigieux de la Maison de la Radio a fait salle comble.

 

Plan sur l'arrivée des invités

 

Pour sa 8E édition, près de 650 personnes se sont réunies dans le studio 104, pour découvrir les résultats du Baromètre OCIRP Autonomie et assister à deux tables rondes sur la perte d'autonomie.

 

Plan sur la 1ere table ronde

 

Suite à la mise en place de la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement, Laurence Rossignol, secrétaire d'État chargée de la famille, de l'enfance, des personnes âgées et de l'autonomie avait fait le déplacement pour participer aux échanges.

 

Plan sur l’arrivée de Laurence Rossignol à la Maison de la Radio puis lors de son interview

 

La loi du 28 décembre 2015 nous interpelle sur la manière dont on va adapter notre société au nombre croissant de personnes âgées et comment la prise en charge des personnes âgées et leur place dans la société doit inspirer l'ensemble des politiques publiques.

 

Plan sur la salle

 

Et pour participer à une réflexion générale sur la perte d'autonomie, l'OCIRP avait réuni lors d'une première table ronde des penseurs de la société civile, économiste, sociologue et philosophe pour débattre de cette question.

 

Plan sur la première table ronde, en gros plan Serge Guerin, Luc Ferry,puis plan large sur tous les intervenants

 

Plan sur le Baromètre OCIRP

 

Il n'y a pas de réunion et de 8e débat comme cette année si on n'a pas de baromètre.

 

Plan large première table ronde puis plan serré sur Jean-Manuel Kupiec qui prend la parole sur la présentation du Baromètre OCIRP Autonomie

 

Qu'est-ce que pensent les Français ? Et bien, les Français pensent que le sujet est primordial à 78,6%.

 

Plan sur le portrait de Luc Ferry durant son interview

 

Les enjeux sur le plan économique, c'est comme une grenade dégoupillée, c'est-à-dire que si on ne s'intéresse pas à la dépendance, si on ne s'intéresse pas au grand âge, ça va nous sauter au visage à un moment ou à un autre.

Ça devient économiquement insupportable pour l'État. Bien sûr qu'il faut s'y intéresser mais encore une fois pas seulement pour des raisons économiques, c'est aussi pour des raisons affectives, extrêmement puissantes, j'insiste beaucoup : nous aimons nos vieux.

 

Plan sur Serge Guerin en interview

 

Je crois que le premier intérêt d'une journée comme celle-ci, c'est de s'appuyer sur le Baromètre OCIRP qui est quand même assez fabuleux parce que ça permet d'avoir une belle photographie du regard de la société française, c'est-à-dire qu'on a les principales parties prenantes de la société française qui portent leur regard sur la question de l'autonomie, la question de la longévité, la question de comment on agit concrètement puisqu'on parle des aidants.

Comment on agit financièrement ? Quelle est la place de l'État ? Quelle est la place de la société civile ?

 

Plan salle puis plan première table ronde

 

Et, à ces questions, il faut en ajouter une autre. Quelle est la place de la protection sociale complémentaire ?

C'était le thème de la deuxième table ronde.

 

Plan sur les participants de la deuxième table ronde

 

Elle réunissait des membres et partenaires de l'OCIRP qui ont pu réfléchir conjointement au rôle qu'ils tiennent et tiendront à l'avenir aux côtés de l'État.

 

Plan serré sur un des intervenants de la deuxième table ronde, Stephan Reuge de Pro BTP, Christian Marey de Mutex, Jean-François Ropelewski d’AG2R La Mondiale, Virginie Hauswald d’Humanis

 

Les gens souhaitent une prise en charge qui soit la plus complète possible et pas uniquement sous la forme de prestations financières.

 

Plan sur une Virginie Hauswald puis Pascal Andrieux de Malakoff-Mederic

 

Comment vous pouvez nous accompagner dans le bien vieillir de nos personnes ?

 

Plan portrait de Serge Guérin, sociologue, durant son interview

 

Déjà, il y a la loi et déjà, il y a ce premier pas. Après, sur l'ensemble des sujets qui sont portés il faut aller plus loin et donc c'est derrière :

Qu'est-ce qu'on va faire?
Comment les acteurs vont prendre en compte eux-mêmes ?
Comment les assureurs vont faire le boulot en quelque sorte ?

Ce n'est pas l'État tout seul, ce ne sont pas les assureurs tout seuls,

 

Plan sur Emilie Delpit de Klesia puis de nouveau Serge Guerin

 

ce ne sont pas les gens tout seuls, ni les aidants tout seuls, ni les familles toutes seules, c'est : « comment on pense global ».

 

Plan sur la deuxième table ronde vue d'ensemble

 

Par la richesse des débats et des données, l'OCIRP a démontré encore une fois son rôle de rassembleur

 

Vue sur la salle

 

et compte bien à l'avenir continuer à aider pouvoirs publics et institutions de prévoyance à travailler main dans la main sur cette question essentielle.

 

Plan de Jean-Manuel Kupiec, Directeur général adjoint de l’OCIRP, durant son interview

 

La loi c'est un acte 1 qui est passé, l'acte 2 doit être construit. Cette loi est une loi d'adaptation de la société au vieillissement ça veut dire que cette adaptation, on va, chaque année, pouvoir la construire.

 

Plan Laurence Rossignol, Secrétaire d'État chargée de la Famille, de l'Enfance, des Personnes âgées, et de l'Autonomie durant son interview

 

L'OCIRP joue un rôle de laboratoire d'idées. Ce 8e Baromètre est, pour les pouvoirs publics, une source de connaissance. Nous avons, nous, une grande utilité à ce que l'OCIRP continue à la fois son action au quotidien auprès des personnes âgées mais aussi son rôle d'aiguillon et de recherche.

 

Plan de Jean-Louis Peyrude, Président de l’OCIRP, durant son interview

 

Je pense que l'année prochaine nous serons de nouveau là parce que les questions qui ont été posées n'auront pas toutes trouvé de réponse. Nous serons là pour déjà faire l'inventaire des réponses qui auront été trouvées entre-temps et pour essayer de résoudre

 

Plan sur les invités en sortie de salle

 

les très, très, très nombreuses questions notamment sur le financement.

 

Plan de fin dur les logos des partenaires institutions de prévoyance du Débat OCIRP Autonomie, AG2R LA MONDIALE, HUMANIS, KLESIA, MALAKOFF MEDERIC, MUTEX PRO BTP et médias France Info, Le Monde et LCP

 

Fin de la vidéo

Perte d’autonomie: quelles politiques, quels financements?

Les membres et partenaires de l’OCIRP répondent.
 
Définir de nouveaux modèles
Pascal ANDRIEUX – directeur de l’action sociale MALAKOFF MEDERIC
La perte d’autonomie suppose de définir de nouveaux modèles économiques, organisationnels et sociaux afin de faciliter une prise en charge durable. Malakoff Médéric y travaille au quotidien, à travers trois axes prioritaires : le développement de politiques de prévention tout au long de la vie, notamment dans l’entreprise, la mise en place d’actions de préparation de la retraite et le renforcement du lien social pour les personnes âgées

Le maintien à domicile grâce aux nouvelles technologies 
Virginie HAUSWALD – directeur clients, Stratégie, Marketing et Innovation – HUMANIS

Le maintien à domicile est la solution privilégiée et nous avons un rôle majeur à jouer dans le développement, la coordination et la structuration de l’offre de services. Le soutien aux aidants familiaux devient un point majeur de vigilance. Au centre de notre démarche : les nouvelles technologies (domotique, objets connectés, robots, télésurveillance, etc.) pour personnaliser et déployer les dispositifs de maintien à domicile sur l’ensemble du territoire

 
Des actions fortes pour le maintien à domicile
Stephan REUGE – directeur institutionnel et stratégique Prévoyance et Assurances, directeur de BTP-Prévoyance – PRO BTP
Le vieillissement de la population implique des actions fortes complémentaires à celles de la sphère publique pour soutenir le maintien à domicile : accompagnement financier, adaptation du logement, soutien des aidants, prévention. PRO BTP est fortement engagé sur ces thèmes : réductions sur les cotisations d’assurance complémentaire santé pour les bénéficiaires de l’APA, financements pour adapter le logement, création des Villages Répit Familles pour soutenir les aidants et les personnes en perte d’autonomie, bilans personnalisés
 
Un rôle de coordinateurs pour les groupes de protection sociale
Emilie DELPIT – directrice Prévention & Innovations sociales – KLESIA
La prévention de la dépendance s’inscrit tout au long de la vie, notamment professionnelle, mais elle requiert une attention soutenue au moment délicat du passage à la retraite car c’est là que s’installe l’équilibre de vie qui impacte le vieillissement en bonne santé. Quant au financement, il passera par la mobilisation de toute une palette de solutions. Face à ce risque, les assureurs et plus particulièrement les groupes de protection sociale doivent endosser un rôle de coordinateurs des différentes couvertures et financements
 
Concilier gestion privée et action publique
Christian MAREY  –  directeur général – MUTEX
Face au défi du vieillissement, la France doit pouvoir continuer à concilier modernité et lien social, gestion privée et action publique. Les nombreuses initiatives existantes doivent être amplifiées et coordonnées au bon niveau, afin de bénéficier à plein du progrès scientifique, des services individuels et des structures collectives, avec suffisamment d’acteurs compétents. Le savoir-faire des Mutuelles et organismes de Protection Sociale permet une gestion du risque par mutualisation, notamment intergénérationnelle
 
Répondre aux enjeux grâce à un système mixte
Jean-François ROPELEWSKI – directeur marketing – AG2R LA MONDIALE
Seul un système mixte de protection sociale permettra de répondre aux enjeux de prévention, de prise en charge et de financement durables du risque de perte d’autonomie. En complément de la solidarité nationale, la solidarité patrimoniale et assurantielle est essentielle. Elle repose sur le savoir-faire des assureurs, accompagné de dispositifs fiscaux adaptés permettant une couverture optimale de la dépendance
 

 

L’autonomie : question de financement, question de société, question de regard

Philippe Pihet, vice-président de l’OCIRP, l’a rappelé d’emblée : l’enjeu du financement du risque de la perte d’autonomie pose toujours question . La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement pose un premier acte, attendu de longue date. Nous renforçons les droits des personnes en perte d’autonomie pour qu’elles gardent toute leur dignité , a affirmé Laurence Rossignol, secrétaire d'État chargée de la famille, de l’enfance, des personnes âgées et de l’autonomie, en ouverture du 8ème Débat Autonomie de l’OCIRP. Elle a précisé que les décrets d’application seraient publiés d’ici juin 2016. Grâce à cette loi, l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) va permettre aux personnes les moins autonomes de bénéficier d'une heure de plus par jour d'aide à domicile. La prévention, l’adaptation des logements et la prise en compte du vieillissement dans les politiques publiques sont aussi au cœur de ce  texte.
 
Interrogée sur les prochaines étapes, que constituent la réduction du reste à charge en établissement et le financement pérenne de la perte d’autonomie, Laurence Rossignol a estimé que ces questions relèvent du débat démocratique à venir et que la perte d’autonomie sera l’un des sujets de la présidentielle 2017 .
 
L’accompagnement de la perte d'autonomie a aujourd’hui en France un coût d’au moins 28 milliards d’€ par an, dont 75 % sont pris en charge par la solidarité nationale. Le coût moyen d’un accompagnement d’une personne en perte d’autonomie est de 1 800 € par mois à domicile et de 2 500 €  par mois en établissement.
 
Pour améliorer la prise en charge et réduire le reste à charge des familles, qui risque de s’alourdir fortement dans les années à venir, les solutions de financement restent à mettre en place.

Les résultats du Baromètre Autonomie OCIRP – France Info – Le Monde

Jean-Manuel Kupiec, directeur général adjoint de l’OCIRP, a présenté les principaux résultats du Baromètre de l’OCIRP qui a interrogé particuliers, salariés, délégués syndicaux et DRH sur les options de financement envisageables de perte d’autonomie.

Trois solutions – non exclusives les unes des autres - arrivent en tête des réponses, dans un mouchoir de poche :

  • le recours sur succession avec 55,6% d’opinions favorables,
  • une nouvelle journée de solidarité (52,4%)
  • et l’assurance autonomie complémentaire (52,2%).
Plus de 60 % des répondants du Baromètre OCIRP sont favorables à un système de financement associant la solidarité nationale et une assurance complémentaire. C’est en ayant un caractère collectif, dans le cadre de l’entreprise, avec une participation de l’employeur, que ces assurances complémentaires permettront de mutualiser au mieux et de ne pas générer des ruptures d’égalité entre les salariés des grandes entreprises et ceux des petites. C’est la responsabilité des branches professionnelles , a affirmé Jean-Manuel Kupiec. Tous les acteurs devront se réunir pour discuter de ces contrats, car ils constituent une solution importante  a-t-il ajouté. 

La couverture complémentaire face à la perte d’autonomie est d’ailleurs évoquée à l’article 2 de la loi du 28 décembre 2015, qui affirme l’intention des pouvoirs publics de favoriser les contrats les plus protecteurs et de lancer une concertation avec tous les professionnels de l’assurance sur un cahier des charges.


Le Baromètre de l’OCIRP montre que les Français ne sont pas hostiles à une option assurantielle : 76,7% des personnes interrogées sont d’accord pour verser 1 € par jour, à partir de l’âge de 40 ans pour se prémunir contre la perte d’autonomie. Enfin, notons que plus de 60% des Français sont favorables à un renforcement, à l’avenir, des droits des proches aidants (au-delà des avancées déjà prévues par la loi).

Les chiffres-clés du Baromètre Autonomie

Infographie Baromètre Autonomie 2015 | OCIRP | France-Info | Le Monde | LCP

L'image augmentée du 8e Baromètre OCIRP - France-Info - Le Monde - LCP présente les informations suivantes :

La perte d'autonomie

  • 78,6% des personnes interrogées considèrent que la perte d’autonomie des personnes âgées est un sujet primordial ou important.
  • Si 78,3% des personnes interrogées pensent qu’il faut se prémunir, 74,2% disent pourtant ne pas être couverts financièrement contre la perte d’autonomie

En cas de perte d'autonomie

  • Le maintien à domicile plébiscité à 77%
  • Mais la famille ne peut agir seule : 50% pensent que la famille peut aider au quotidien

Les Français et l'assurance complémentaire

  • 60,3% penchent pour un financement associant solidarité nationale et assurance complémentaire et 61,1% des Français y voient une solution
  • La solution collective (entreprise) est privilégiée par rapport à la solution individuelle pour 67,4%
  • 76,7% pensent qu’une cotisation de 1€/jour à partir de 40 ans pour se prémunir est acceptable

Ce qu'attendent les Français

  • 61% sont favorables à un renforcement des droits des proches aidants
  • 64,1% souhaitent une réforme de la prise en charge en établissement
  • 84,2% estiment qu’une réforme assurant un financement pérenne de ce risque est nécessaire avant 2022

Solidarité intergénérationnelle

La charge supportée par les proches aidants de personnes âgées en perte d’autonomie interroge la solidité des liens intergénérationnels.
Il y a un paradoxe à voir une jeunesse survalorisée dans les discours, mais finalement négligée dans la réalité avec 20 % de taux de chômage et une vieillesse dévalorisée, mais finalement plutôt bien protégée , a souligné le philosophe et écrivain Luc Ferry.
 
La question des discriminations liées à l’âge est aussi posée : L’âge est la sixième source de discrimination enregistrée sur les 120 000 saisines du Défenseur des droits. L’état de santé étant le troisième motif de discrimination et le handicap le deuxième, nous sommes aujourd’hui au cœur d’une problématique lourde pour la société française a souligné Patrick Gohet, adjoint au Défenseur des droits. A l’autre bout de la pyramide des âges, « les jeunes sont-ils sacrifiés par la protection sociale ? » : le titre de la dernière note d’analyse de France Stratégies pose la question.

Il y a eu un transfert des dépenses des jeunes vers les vieux. Aujourd’hui, le niveau de vie moyen d’un retraité est supérieur de 6 % par rapport à un actif, mais cela va se dégrader , a précisé l’économiste Philippe Crevel.

 
Pour Serge Guérin, sociologue, il y a un fort besoin de réciprocité. Les jeunes peuvent apprendre des vieux et inversement. Les vieux sont source d’innovation. Tout le monde est gagnant à cultiver les liens intergénérationnels .
 

Le temps des aidants : infographie

Les aidants : 8e Baromètre Autonomie OCIRP

Transcription en cours de réalisation. Merci de votre compréhension.

Solidarité affective

Le 8ème Débat  OCIRP Autonomie a aussi permis de souligner un élément clef du vieillissement dans notre société : la solidarité affective. Les mutations de la famille autorisant ce lien affectif sont relativement récentes, comme l'a démontré Luc Ferry.  La solidarité familiale s’illustre aussi par les millions d’aidants, souvent salariés par ailleurs et en grande partie féminins. Un accompagnement familial valorisé pour près de 8 milliards d’euros, ce qui représente l’équivalent de 500 000 emplois à temps plein.

La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement introduit pour la première fois une définition du proche aidant dans le code de la famille et de l’action sociale et prévoit une aide au répit dont le montant est plafonné à 500 euros par an. Là encore, l’entreprise s’impose comme espace privilégié pour reconnaître ces aidants actifs qui assurent mieux que quiconque le lien entre les générations. Il y a plus d’absence de salariés pour s’occuper de proches en perte d’autonomie que pour s’occuper des enfants , a expliqué Serge Guérin. À charge pour les partenaires sociaux de négocier un cadre permettant aux aidants de ne plus cacher cette charge extra-professionnelle. Laurence Rossignol invite d’ailleurs les partenaires sociaux à se saisir de cette question, évoquant « l’extension des congés pour enfants malades aux aidants ». Recourir au service civique pour soulager les aidants est aussi une piste à explorer pour soulager les aidants , a estimé Luc Ferry.

L’autonomie : la place et le rôle de la protection sociale complémentaire

Les représentants d’AG2R LA MONDIALE, HUMANIS, KLESIA, MALAKOFF MEDERIC, MUTEX et PRO BTP, membres et partenaires de l’OCIRP, ont prolongé la réflexion en évoquant le rôle qu’ils jouent et joueront à l’avenir pour prévenir et prendre en charge le risque de perte d’autonomie.
 
En prenant pour point de départ les résultats du Baromètre OCIRP – France Info – Le Monde et la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement, les participants ont fait part de leurs réflexions prospectives sur de nombreuses thématiques, comme la silver économie, l’aménagement du logement, la place respective de la solidarité nationale et de l’assurance complémentaire, les contrats d’assurance autonomie ou le soutien aux aidants.
 
Jean-François Ropelewski, directeur marketing d’AG2R LA MONDIALE, a rappelé les freins à la souscription des contrats d’assurance autonomie. Il a aussi souligné que le nombre de personnes en perte d’autonomie augmente et demandé aux pouvoirs publics « un geste » en direction des assureurs. Sur la question des contrats, Christian Marey, directeur Général de MUTEX, a expliqué que la labellisation offre beaucoup d’avantages : elle sert la lisibilité des contrats, offre des garanties de qualité, des garanties sur les montants des rentes, des revalorisations, l’absence de franchise, des garanties d’assistance, etc. (…) Il faudra aussi parler de la portabilité des droits a t-il ajouté. Pour Stéphane Reuge, directeur de BTP Prévoyance chez PRO BTP, la structure par âge de l’entreprise est un déterminant important pour la souscription des contrats d’assurance autonomie. De façon plus globale,  la seule manière d’adapter notre société au vieillissement consiste à faire converger la sphère publique, la sphère familiale et la sphère privée a-t-il souligné.
 
Le rôle des entreprises et des branches en matière de perte d’autonomie et de soutien aux aidants a aussi été abordé. Pour Pascal Andrieux, directeur de l’Action sociale de MALAKOFF MÉDÉRIC, la question des aidants est centrale.  Cela demande de préparer les directions générales et les managers en amont pour que les problématiques des aidants soient prises en compte et que soient déployés les dispositifs ad hoc  a-t-il noté. Une opinion partagée par Emilie Delpit, directrice prévention et innovations sociales de KLESIA, pour qui la question des aidants est « un champ d’action ouvert aux groupes de protection sociale ». Virginie Hauswald, directrice Clients, Stratégie, Marketing et Innovation de HUMANIS a souligné pour sa part que la branche est  un moyen très efficace pour agir, à condition que les partenaires sociaux s’emparent du sujet . 
 
Après le Débat, Jean-Louis Peyrude, président de l’OCIRP a indiqué : En 2017, nous serons de nouveau présents pour faire l'inventaire des progrès réalisés et essayer de résoudre les très nombreuses questions posées, notamment sur le financement de la perte d'autonomie .
 
L'OCIRP et ses partenaires vous donnent rendez-vous en 2017 !
 

Perte d’autonomie : le chemin de croix des aidants

Publié le 20 janvier 2016 via www.lemonde.fr

Commentaire OCIRP

"Les personnes qui soutiennent un proche dépendant sont enfin reconnues, mais les aides restent insuffisantes."

Le fantasme de la "silver économie"

Publié le 20 janvier 2016 via www.lemonde.fr

Commentaire OCIRP

"Le vieillissement de la population peut être source de croissance et de création d’emplois. Mais dans ce marché très hétérogène l’impact reste difficile à évaluer."

Du nouveau dans les dispositifs d’aide aux personnes âgées

Publié le 20 janvier 2016 via www.lemonde.fr

Commentaire OCIRP

"La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, entrée en vigueur le 1er janvier, renforce certaines aides destinées aux personnes en perte d’autonomie et aux proches qui les soutiennent."

Les moyens alloués à la perte d’autonomie sont un choix politique

Publié le 20 janvier 2016 via www.lemonde.fr

Commentaire OCIRP

"Caroline Berchet, analyste des politiques de santé à l’OCDE, décrypte les différents types de financement de la dépendance en fonction des pays."

La France à l’épreuve du grand âge

Publié le 20 janvier 2016 via www.lemonde.fr

Commentaire OCIRP

"La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement ne relève pas le défi du choc démographique. Des enjeux sociétaux et financiers au cœur du huitième débat sur la perte d’autonomie organisé par l’Ocirp, France Info, LCP et « Le Monde », le 21 janvier, à Paris."

Le paradoxe français face à la perte d’autonomie

Selon un baromètre réalisé par l’Ocirp­, France Info et « Le Monde », 60,3 % des Français prônent un financement de la dépendance combinant solidarité nationale et assurance complémentaire.
Publié le 21 janvier 2016 via www.lemonde.fr

Commentaire OCIRP

Conséquence du vieillissement de la population, le nombre de personnes âgées souffrant de perte d’autonomie – 1,2 million aujourd’hui – devrait doubler d’ici 2060, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Pour les personnes concernées et leurs familles, cette situation psychologiquement difficile à vivre, vire rapidement au casse-tête financier : coût des maisons de retraites, des aides à domicile…

Emission "Ça vous regarde : Bien vieillir, mais à quel prix ?" LCP Assemblée nationale

Ça vous regarde : Bien vieillir, mais à quel prix ? LCP Assemblée nationale

Cette vidéo n'étant pas produite par l'OCIRP, nous ne sommes pas en mesure de vous fournir une transcription textuelle. Merci de votre compréhension.

Les partenaires du 8e débat Autonomie OCIRP

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